Notre contribution aux données locales
Surveillance scientifique
Depuis 1997, l’ABVP surveille la qualité de l’eau dans le bassin versant de la Petitcodiac afin d’évaluer la santé de notre écosystème local. Au fil des ans, nous avons également commencé à évaluer la présence de diverses espèces de flore et de faune, qu’elles soient à risque ou envahissantes. Nous avons notre propre laboratoire interne où nous traitons nos échantillons et ceux d’autres groupes de surveillance.
Qualité de l’eau
La baisse de la qualité de l’eau a des conséquences importantes pour les espèces indigènes et peut également constituer une menace sérieuse pour la santé humaine. Au début, la qualité de l’eau était surveillée sur 7 sites à l’aide de 3 paramètres (oxygène dissous, E.coli, température). Depuis, l’ABVP a élargi ses activités pour surveiller 21 sites avec 11 paramètres de mai à octobre. Ces paramètres comprennent la température de l’eau, l’oxygène dissous, le pH, la conductivité, la turbidité, la salinité, les solides dissous totaux, les nitrates, les phosphates, les coliformes totaux et les bactéries E. coli. L’ensemble des données peut être consulté ou téléchargé sur Atlantic Datastream (site en anglais).
Nous prenons des points mensuels de la température de l’eau dans tous nos sites de surveillance, mais avons aussi des points de données chaque heure à 17 sites situés dans des cours d’eau urbains du Grand Moncton. Voyez cet ensemble de données ici.
Nous surveillons également 5 sites Swim Guide autour du bassin versant pour l’utilisation récréative.
Surveillance de la faune et de la flore
Moules d’eau douce et espèces locales à risque
L’ABVP a commencé à évaluer les populations de moules d’eau douce dans tout le bassin versant de la Petitcodiac en 2018. Les changements d’habitat, la dégradation de la qualité de l’eau et l’altération des réseaux alimentaires sont à l’origine du déclin des populations depuis plus de 50 ans. En utilisant une approche d’enquête semi-qualitative, la PWA a trouvé 6 espèces de moules différentes à travers plusieurs des 66 sites identifiés par le ministère des Pêches et des Océans. Ces espèces comprennent la mulette perlière de l’Est, l’alasmidonte naine, l’alasmidonte à fortes dents, l’anodonte ailée, l’elliptio de l’Est, l’anodonte de l’Est et l’alasmidonte renflée. L’alasmidonte renflée est d’un intérêt particulier, car elle a été identifiée comme une espèce préoccupante. Les moules d’eau douce sont un indicateur de la santé de l’environnement et jouent un rôle essentiel dans la santé de nos écosystèmes fluviaux, car elles contribuent à améliorer la qualité de l’eau par filtration. Elles sont également un élément important de leurs réseaux alimentaires et fournissent de la nourriture à la faune du Nouveau-Brunswick, comme les ratons laveurs et les rats musqués. L’ABVP surveille les populations de moules d’eau douce, évalue et réduit les menaces liées aux pratiques d’utilisation des terres, et met en œuvre des projets d’amélioration de l’habitat.
L’alasmidonte renflée (Alasmidonta varicosa), une espèce préoccupante en vertu de la Loi canadienne sur les espèces en péril.
Phragmites
La sous-espèce envahissante du roseau commun ou phragmite (Phragmites australis subsp. australis) fait de plus en plus partie du paysage au Nouveau-Brunswick, particulièrement dans notre région. Bien qu’il existe une variante indigène, les phragmites non indigènes s’établissent rapidement et prennent de l’avance sur les variétés indigènes en émergeant plus tôt dans la saison. Soutenu par ses structures complexes de rhizomes souterrains, cet envahisseur agressif se développe pour former des bosquets hauts et denses qui supplantent les espèces indigènes pour l’eau, la lumière et les nutriments. À partir de 2020, la PWA s’est efforcée de cartographier et d’identifier les infestations de phragmites, première étape pour empêcher toute nouvelle propagation et minimiser la menace pour nos écosystèmes locaux vitaux.
Pour plus d’informations, visitez la page du Conseil des espèces envahissantes du Nouveau-Brunswick (CEENB) sur les phragmites.
Le roseau commun, Phragmites australis subsp. australis, a tendance à former des colonies très hautes dans nos marais salés et autres milieux humides.